vendredi 31 mai 2013

Crottes de nez et médecine du troisième millénaire


"On croyait avoir imaginé le pire. Et puis on découvre la réalité et on s'aperçoit qu'on était seulement ignorant." Anonyme


Aujourd'hui, Gaspard Dissy, un des élèves les plus prometteurs de l'Institut Supérieur de Charlatologie nous présente un exposé sur un thème qu'il a choisi lui-même. Bon, j'avoue, le titre de son exposé m'intrigue...
Zoélie F. : Je te laisse la parole, Gaspard... Je ne sais pas pourquoi tu préfères que je t'appelle seulement par ton prénom...

Gaspard Dissy : Merci Zoélie. J'ai intitulé mon exposé "Pipi & crottes de nez dans la médecine du troisième millénaire". J'ai choisi ce titre parce qu'il sonne bien et donne une idée de ce que vais traiter, mais il est peut-être un peu réducteur. En réalité, je vais parler de l'utilisation thérapeutique des sécrétions et productions du corps humain, trop souvent considérées comme des déchets. Je vais également présenter quelques pistes de commercialisation.

L’idée de cet exposé m’est venu alors que j’étais à la recherche d’une bonne idée pour le travail demandé dans la rubrique à toi de jouer. J’étais persuadé que proposer une thérapie à base de crottes de nez était à la fois amusant et inédit. Par acquit de conscience, j’ai fait une petite recherche sur Internet, et là, j’ai eu la surprise de constater que je n’étais pas le premier à avoir eu cette idée. Un peu par hasard, j’ai eu accès à d’autres informations relatives à l’utilisation thérapeutique de sécrétions et productions corporelles. C’est ce qui m’a donné l’idée de me livrer à une recherche plus systématique sur ce thème.

Je vais donc commencer par parler des crottes de nez, puisque c’est le point de départ de mon travail.

Le sujet est trop vaste pour être traité en une seule séance. Même en cherchant à faire bref, je vais devoir étaler cette présentation sur plusieurs jours.

Avant de démarrer, je veux faire cette mise en garde : ce qui va suivre peut choquer. Je recommande de lire loin des repas. Toute personne à l’estomac sensible est priée de s'abstenir.

Crottes de nez

Ce que nous appelons communément “crottes de nez” sont ces matières présentes à l’intérieur de nos narines, composées de sécrétions produits par la muqueuse nasale, de germes, de résidus (poussières, pollens) contenus dans l’air que nous respirons. En se desséchant, ces sécrétions prennent une consistance plus solide. Une infection virale peut aussi entraîner une variation de couleur et de consistance de ces matières... je vous passe les détails.

Scott Naper, un professeur canadien, s’appuyant sur certaines études qui concluent au fait qu’une hygiène trop stricte entraîne un affaiblissement du système immunitaire et une hausse des allergies, estime que manger ses propres crottes de nez pourrait stimuler le système immunitaire. Il s’est livré à une expérimentation avec ses élèves dans le but de démontrer la validité de son hypothèse. Pour le moment, aucun résultat de cette expérience n’a été publié. Il n’y a aucune preuve que la consommation de cacas de nez (ou mucophagie) ait le moindre effet positif sur le système immunitaire.  
Peu importe ! Les travaux menés par cet enseignant sont un bon point de départ pour promouvoir la mucophagie comme pratique de santé.

Que vendre, puisque chacun fabrique quotidiennement ses propres crottes de nez ?

 

Le potentiel commercial de la crotte de nez est probablement limité. Je préconise la diffusion de méthodes de mucophagie, sous forme de brochures, ebooks ou conférences.

Il s’agira de bien expliquer le rôle des sécrétions de nos muqueuses nasales, la constitution des crottes de nez, et rappeler l’effet désastreux de l’environnement à la fois pollué et aseptisé, sur la santé. Puisque les sécrétions à l’intérieur de nos narines protègent notre organisme de certaines particules contenues dans l’air que nous respirons, il suffira d’affirmer que cet effet protecteur est optimisé si on ingère les crottes de nez. La mucophagie étant assez répandue chez les enfants en bas âge, il conviendra d’y voir l’expression d’un instinct qui nous pousse à consommer ce qui est bénéfique. La méthode devra préciser les rythmes et quantités de crottes de nez à absorber selon la situation.

Beaucoup de maladies sont dues à une défaillance du système immunitaire, donc manger ses crottes de nez sera présenté comme un moyen préventif et curatif, naturel et gratuit.

La mucophagie est également recommandée pour préserver les performances sexuelles.

Je ne crois pas qu’on puisse gagner correctement sa vie seulement en vendant des méthodes de mucophagie.

Mais cela peut être un moyen de séduire des adeptes du naturel et du gratuit, et de gagner leur confiance. Il sera toujours possible, par la suite, de faire un usage plus profitable de cette confiance.



A lire aussi :

2 commentaires:

  1. Pour le pipi, c'est déjà fait aussi...

    http://www.amazon.fr/Testez-lurinoth%C3%A9rapie-extraordinaire-rem%C3%A8des-naturels/dp/2874610151

    peut-être passer aux rognures d'ongles?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Julie, c'est à croire que vous avez mis la main sur le brouillon de Gaspard !! ^^
      Le pipi et les rognures d'ongles sont effectivement au programme pour la suite... mais il nous réserve quelques charmantes surprises. Le pire est encore à venir ;-)

      Supprimer